Édition du jeudi 15 janvier 2015
La réduction des effectifs de l'armée va être « revue »
Le président de la République, François Hollande, a annoncé hier à l’occasion de ses vœux aux armées que compte tenu de la « situation exceptionnelle » créée par les attentats du 7 et du 9 janvier, « le rythme de réduction des effectifs dans la Défense » allait être « revu et adapté ».
L’exécutif doit en effet faire face à un vrai casse-tête : le plan Vigipirate a été renforcé, et le ministre de la Défense a annoncé dès le week-end dernier le déploiement de 10 500 soldats sur le territoire pour assurer la sécurité de la population face aux menaces terroristes. Au moins autant de policiers et de gendarmes sont dédiés à cette tâche – avec par exemple des policiers présents 24 h sur 24 devant un certain nombre de points jugés sensibles, comme les sièges des médias ou des lieux de culte, par exemple. À terme, cette mobilisation semble « intenable » à nombre d’observateurs, les effectifs des forces de l’ordre étant insuffisants.
Or, ce déploiement intervient dans une période marquée, depuis des années, par une réduction drastique et continue des effectifs de l’armée – avec à la clé des fermetures de casernes par dizaines. On se rappelle le plan Fillon, en 2008, qui avait acté la fermeture de 83 sites militaires et la suppression de 55 000 postes de militaires. Puis, en 2013, du nouvel élagage annoncé pour la période 2015-2019, avec 34 000 postes supplémentaires en moins et de nouvelles fermetures ou réductions de casernes, de Metz à Luxeuil-les-Bains en passant par Orange, Creil, Lyon, Dijon ou Châteaudun.
Il semble désormais que l’État soit confronté à la difficulté – imprévue – d’être dans l’incapacité de mener les « opérations extérieures » en cours, du Mali au Centrafrique en passant par la Syrie et l’Irak, et ce que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lui-même a appelé « une véritable opération intérieure » avec le déploiement des 10 500 militaires. François Hollande a donc demandé à son ministre de la Défense de lui « faire des propositions d’ici la fin de la semaine », afin que des décisions soient prises dès mercredi prochain à l’occasion d’un Conseil de défense.
Cette annonce du chef de l’État a aussitôt été saluée par l’opposition, l’UMP Xavier Bertrand parlant de « sage décision » – il avait d’ailleurs, la veille, appelé solennellement le président de la République à « surseoir » aux baisses d’effectifs.
Depuis les attentats, les principales formations politiques rivalisent de propositions pour renforcer les dispositifs de sécurité et l’arsenal législatif contre le terrorisme. Ainsi hier, le président des jeunes UMP, Franck Allisio, a demandé le rétablissement d’un « service national obligatoire » de trois mois. L’UMP a également proposé hier le rétablissement d’une peine pour « crime d’indignité nationale » pour les terroristes de nationalité française, entraînant « la privation des droits civiques, civils et politiques ». Cette peine avait été mise en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour punir les anciens collaborateurs du régime pro-nazi.
L’exécutif doit en effet faire face à un vrai casse-tête : le plan Vigipirate a été renforcé, et le ministre de la Défense a annoncé dès le week-end dernier le déploiement de 10 500 soldats sur le territoire pour assurer la sécurité de la population face aux menaces terroristes. Au moins autant de policiers et de gendarmes sont dédiés à cette tâche – avec par exemple des policiers présents 24 h sur 24 devant un certain nombre de points jugés sensibles, comme les sièges des médias ou des lieux de culte, par exemple. À terme, cette mobilisation semble « intenable » à nombre d’observateurs, les effectifs des forces de l’ordre étant insuffisants.
Or, ce déploiement intervient dans une période marquée, depuis des années, par une réduction drastique et continue des effectifs de l’armée – avec à la clé des fermetures de casernes par dizaines. On se rappelle le plan Fillon, en 2008, qui avait acté la fermeture de 83 sites militaires et la suppression de 55 000 postes de militaires. Puis, en 2013, du nouvel élagage annoncé pour la période 2015-2019, avec 34 000 postes supplémentaires en moins et de nouvelles fermetures ou réductions de casernes, de Metz à Luxeuil-les-Bains en passant par Orange, Creil, Lyon, Dijon ou Châteaudun.
Il semble désormais que l’État soit confronté à la difficulté – imprévue – d’être dans l’incapacité de mener les « opérations extérieures » en cours, du Mali au Centrafrique en passant par la Syrie et l’Irak, et ce que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lui-même a appelé « une véritable opération intérieure » avec le déploiement des 10 500 militaires. François Hollande a donc demandé à son ministre de la Défense de lui « faire des propositions d’ici la fin de la semaine », afin que des décisions soient prises dès mercredi prochain à l’occasion d’un Conseil de défense.
Cette annonce du chef de l’État a aussitôt été saluée par l’opposition, l’UMP Xavier Bertrand parlant de « sage décision » – il avait d’ailleurs, la veille, appelé solennellement le président de la République à « surseoir » aux baisses d’effectifs.
Depuis les attentats, les principales formations politiques rivalisent de propositions pour renforcer les dispositifs de sécurité et l’arsenal législatif contre le terrorisme. Ainsi hier, le président des jeunes UMP, Franck Allisio, a demandé le rétablissement d’un « service national obligatoire » de trois mois. L’UMP a également proposé hier le rétablissement d’une peine pour « crime d’indignité nationale » pour les terroristes de nationalité française, entraînant « la privation des droits civiques, civils et politiques ». Cette peine avait été mise en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour punir les anciens collaborateurs du régime pro-nazi.
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